L'histoire du Château de Saint Bernard

Vue de drone du Chateau de Saint Bernard
Balcon de la tour ronde avec une statue

Un témoin de huit siècles d’Histoire

Le Château de Saint-Bernard, forteresse médiévale érigée au XIIIᵉ siècle près des rives de la Saône.

Son existence est attestée dès 1250, lorsqu’il appartenait aux Palatins de Riottier avant d’être vendu à Guichard V, sire de Beaujeu. En 1264, ce dernier le céda à l’Église de Lyon, qui en fit un symbole du pouvoir religieux dans la région.

Au fil des siècles, le château a traversé des périodes tourmentées : pillé à plusieurs reprises à la fin du Moyen Âge et fortement touché par les guerres franco-savoyardes. Entre 1599 et 1802, la famille de Covet, barons influents, modernisa les lieux, transformant la forteresse en une demeure élégante et accueillante.

La Révolution française laissa toutefois de profondes cicatrices : plusieurs pavillons et tours furent détruits. Ce n’est qu’au XXᵉ siècle que le site retrouva son éclat grâce à une restauration minutieuse menée sur 13 ans à partir de 1996.

Il fut classé monument historique en 1997 et les visiteurs peuvent aujourd’hui apprécier son architecture, témoignage d’une histoire riche et de la passion de ses habitants au fil des siècles.

Balcon de la tour ronde avec une statue
Tableau de Maurice Utrillo nomé Rue du Mont-Cenis
Tableau nomé Portait de famille de Suzanne Valadon

Demeure de peintres célèbres

Le Château de Saint-Bernard est intimement lié au monde de l’art grâce à la présence, dès 1923, des peintres Suzanne Valadon, André Utter et Maurice Utrillo.

Acquise par le couple Valadon-Utter, la demeure devint un refuge d’inspiration pour Maurice Utrillo, figure majeure de l’École de Montmartre.

Durant ses dix années au château, Utrillo représenta à de nombreuses reprises ses murs, ses tours et les paysages environnants. Ces œuvres témoignent d’une fusion unique entre patrimoine et création artistique, contribuant à l’aura du château bien au-delà des frontières régionales.

Suzanne Valadon et André Utter firent également du château un lieu de vie vibrant, où se mêlaient convivialité et effervescence créative.

L’histoire de ces artistes est aujourd’hui indissociable de celle du château, où l’art continue de rayonner grâce à des événements variés, tels que des expositions et des concerts qui perpétuent l’héritage créatif du lieu.


Peintures :

Maurice Utrillo – Rue du Mont-Cenis (1914)

Portrait de famille – Suzanne Valadon (1912)

labyrinthe dans les jardins du château
jardins avec des couleurs d'automne et un plan d'eau

Les jardins du Château : une histoire remarquable

Le château est entouré d’un espace de 2 hectares aménagé depuis 2003 en un magnifique jardin.

En 2013, il est gratifié « Jardin remarquable », un label du ministère de la culture.

Il est composé de trois parties, réunies par le thème commun de la taille fruitière ancienne.

Le jardin principal présente un parcours formé de douze petits jardins à thème : couleurs, jardin des sorcières avec ses plantes toxiques et plantes noires, jardins éphémères, graminées, petits fruits, cucurbitacées et jardin aquatique.

Il se termine par un labyrinthe de centaine de pommiers et poiriers avec plus de quarante formes fruitières différentes. Celles-ci furent conduites sur les conseils et avec l’aide technique de Jacques BECCALETTO, ancien chef de culture du potager du Roi à Versailles et auteur d’ouvrages de référence.

La roseraie, plantée en contrebas de la terrasse fleurie, relie les deux parties principales du jardin.

La prairie est consacrée, au printemps à l’éclosion de milliers de jonquilles, et à l’automne, au spectacle d’arbres sélectionnés pour la couleur de leurs feuillages.

Nous devons ces magnifiques jardins à l’ancien propriétaire du Château Gille Briens, et vous pouvez en apprendre plus avec la vidéo ci-dessous. Merci à lui !